Le 12 Janvier 2010 Hier soir, je regardai un reportage passionnant sur l'artiste Christian Boltanski dont les oeuvres ont pour objectif unique de surmonter l'oubli. Son travail est basé sur des clichés de la vie quotidienne de personnes anonymes, des moments de vie communs à tous, d'une banalité affligeante (anniversaires, mariages, photos de plage,...) mais qui disposés à la manière de Boltanski dégagent une émotion dramatique de pure nostalgie.
"Très étrangement, on se souvient plus dun visage photographié que d'un visage réel. Donc ça m'intéresse toujours d'imaginer quelle sera l'image qui restera. Même si l'image photographique finit par remplacer le visage, chacun est irremplaçable. Remplacé, mais pas remplaçable Quelqu'un a dit : on meurt deux fois. On meurt quand on meurt et on meurt une deuxième fois quand on trouve votre photo et que plus personne ne sait de qui il s'agit ".
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. En prenant la photo de mes enfants, j'ai pensé à Boltanski et je n'ai voulu capter que la banalité féroce d'une photo d'anniversaire. Mais j'ai aussi pensé à la joie éphémère du moment et les traces que la photo laissera dans plusieurs vies.
Lesquelles et pendant combien de temps? Ça, c'est une autre histoire...
Bon promis, demain je vous raconte une blague de Toto.