Michael, faut nous laisser maintenant

Le 3 Septembre 2009 Il y a une télé dans la maison qu'on loue et ce soir, on l'a allumée. Sur toutes les chaînes (ou du moins les plus riches qui sans doute avaient payé des droits de diffusion exhorbitants à la famille), c'était le même sujet : l'enterrement de ce qui doit rester de Michaël (j'ose à peine imaginer).

Pendant plus d'une heure, il ne s'est rien passé. C'est pas grave, c'était du direct. Liz Taylor (dans le même état que Michaël mais encore vivant) a mis une heure afin de trouver un siège pour poser son corps naufragé et la famille n'en finissait pas d'arriver (les frères, l'ordure de père, les soeurs, les enfants blancs, les cousins, les beaux-frères,...).Tout ce rien analysé par des commentateurs avisés tels l'ami d'enfance, la femme de ménage, le consultant spécialisé en mausolée ou le responsable du cimetière. Au bout d'un moment, on a zappé les autres chaînes.

Et là, c'était carrément le grand vertige. Du Freaky et du lourd. Dans le désordre et en cinq minutes = des jeux en arménien, des télé-novelas mexicaines, des télé-achat en chinois, des talk-show chauds colombiens, du foot made in US, des pubs pour des banques, un sénateur républicain massacrant le plan Healthcare d'Obama, la gueule à taper dedans du présentateur de la Fox...

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Le feu d'artifice, c'est Earthquake Kelley, un ex-boxeur devenu prédicateur. A l'heure où les braves gens mangent leurs hamburgers devant le poste, il nous explique le plus sérieusement du monde qu'il a été mourru, plongé dans les enfers puis ressucité  et que tout çà (son costume de calmar orange y compris), c'est grâce à God. Dans la vidéo, si on tend l'oreille, on peut entendre que le gros Earthquake n'est pas prêt de convaincre Diego.

httpv://www.youtube.com/watch?v=VdaEHK4HMZs

Bon çà y est, à l'heure qu'il est, Michael est mort et enterré. Beck peut prendre la relève du King Of Pop de Los Angeles (pour les amateurs, belle reprise de "Suzanne" de Leonard Cohen de Beck et son Record Club, ici avec Devendra Banhart et MGMT sur http://www.beck.com/).